Hackathon 2023 : Mobilité durable avec ECF et Jabra
Les 25 et 26 mars 2023, nous avons organisé un hackathon sur le thème de la mobilité durable. L'événement a rassemblé un groupe diversifié d'individus créatifs et talentueux dans le but commun de développer des idées et des solutions innovantes qui peuvent contribuer à un avenir plus durable.
La collaboration avec la Fédération européenne des cyclistes (ECF) et Jabra a joué un rôle clé dans la réussite de l'événement. L'ECF, la plus grande organisation de défense des cyclistes au monde, a apporté son expertise à l'événement. En outre, Jabra a généreusement fourni des casques d'écoute comme prix pour les gagnants du hackathon, ajoutant ainsi une motivation supplémentaire aux participants pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes.
Six équipes composées d'étudiants en master, de jeunes diplômés et de jeunes professionnels ont eu la chance d'apprendre et de tester de nouvelles compétences basées sur l'analyse de données, la visualisation et le codage. Les participants ont eu accès à des données et des outils de pointe, ainsi qu'au mentorat de scientifiques expérimentés en matière de données.
Le défi et les ensembles de données
Nous avons donné le coup d'envoi du hackathon le 25 mars avec une cérémonie d'ouverture en ligne. Guillaume Carton, l'organisateur de l'événement, a accueilli les participants et a présenté le défi de deux jours en matière de mobilité durable. Il a encouragé les participants à penser de manière créative et collaborative afin de développer des solutions innovantes.
Les participants ont été invités à trouver des solutions au problème des barrières cyclistes créées par des éléments linéaires tels que les autoroutes et les grandes lignes de chemin de fer. Ce problème oblige souvent les cyclistes à faire de longs détours ou à emprunter des routes dangereuses pour franchir les barrières. En outre, il n'existe aucun moyen clair de mesurer l'impact de ces barrières ou d'estimer le nombre de passages nécessaires pour les grands projets d'infrastructure.
Pour relever ce défi, les participants ont reçu un ensemble de données comprenant les réseaux cyclables de plusieurs villes du Benelux, des données sur les régions NUTS avec des caractéristiques géographiques, des données sur la densité de la population et des données RTE-T indiquant le stade de développement des routes, des chemins de fer et des voies navigables intérieures.
La tâche consistait à développer une métrique pour quantifier l'effet de barrière des éléments linéaires, à identifier les zones où l'effet de barrière est le plus important, et à identifier les endroits ou les sections qui ont le plus besoin d'une traversée cycliste supplémentaire de toute urgence.
Ce défi a offert aux participants une occasion unique d'acquérir une expérience pratique de l'analyse des données géospatiales et de découvrir la bibliothèque Geopandas.
Solutions proposées par les participants
Le deuxième jour, les participants ont eu l'occasion de présenter leurs solutions en personne à l'ULB. Les juges ont été ravis de voir les solutions créatives et innovantes des participants. Chaque équipe a eu l'occasion de montrer son travail et d'expliquer sa méthodologie, ce qui a donné lieu à une discussion et à un retour d'information précieux.
Curieux d'en savoir plus sur les expériences des participants, nous leur avons demandé de nous faire part de leurs réflexions générales et de leur approche de la tâche.
Révéler les stratégies d'équipe
L'analyse de l'équipe 1 s'est articulée autour de l'Indice d'Effet de Barrière (BEI), un indicateur qui révèle les obstacles à la pratique du vélo, notamment la longueur des barrières, la densité de population, les intersections avec des pistes cyclables et l'urgence de créer de nouvelles traversées pour les cyclistes. Forte de ses conclusions éclairantes, l'équipe 1 a recommandé une augmentation significative des investissements dans les infrastructures cyclables en Wallonie et dans le nord des Pays-Bas. Elle a souligné la nécessité de donner la priorité au développement des infrastructures dans les zones rurales afin de promouvoir le vélo en tant qu'option de transport dynamique et accessible.
En outre, l'équipe gagnante a relevé le défi de mesurer l'effet de barrière des infrastructures pour les cyclistes. Elle a combiné des données géospatiales avec des données publiques sur le nombre de cyclistes et la densité de population pour créer une carte interactive qui montre l'impact de l'infrastructure sur les réseaux cyclables au Benelux.
Selon l'équipe 2, leur approche consistait à "mettre en évidence et à quantifier l'effet de barrière de l'infrastructure". Cependant, ils ont été confrontés à des difficultés dans le traitement des données disponibles, notamment "la fusion des systèmes de coordonnées, la variation des types de données et la tentative de fonder leurs conclusions sur la connaissance du domaine ou sur des informations accessibles au public".
Malgré les difficultés, la carte interactive de l'équipe 2 constitue une ressource précieuse pour les cyclistes et les décideurs politiques qui cherchent à améliorer la mobilité durable dans la région. Elle offre une image plus approfondie de l'impact de l'infrastructure sur les réseaux cyclables et pourrait aider à prendre des décisions plus éclairées pour améliorer l'infrastructure cyclable.
L'équipe 3 a adopté une approche différente en se concentrant d'abord sur l'analyse des données et l'identification des schémas. "Au début, nous avons consacré beaucoup de temps à l'analyse des données et nous avons essayé d'identifier des modèles à partir des données", explique le participant de l'équipe 3. Cependant, après avoir réfléchi à des solutions potentielles, ils ont réalisé que leur méthode initiale était complexe sur le plan informatique et qu'elle ne pouvait pas être réalisée dans le temps imparti.
Selon le participant, le principal défi du hackathon était "le manque de connaissance d'un modèle adapté au problème et le temps limité". Malgré cela, ils étaient heureux que leur idée soit reconnue et qu'ils puissent apprendre des solutions partagées par les autres équipes. Dans l'ensemble, ils ont jugé l'expérience positive et utile pour leur futur travail dans le domaine de l'analyse des données géospatiales.
Perspectives des experts : Résultats et retour d'information
Après le hackathon, nous avons contacté les participants, y compris les membres de l'équipe d'Agilytic et les représentants d'ECF, pour recueillir leurs commentaires et leurs points de vue.
Aleksander Buczyński, chargé de mission à l'ECF, a souligné l'importance de s'attaquer aux obstacles à la pratique du vélo causés par les grands investissements d'infrastructure dans le réseau de transport transeuropéen, tels que les autoroutes ou les lignes ferroviaires à grande vitesse. Il a déclaré : "Nous avons déjà convaincu les principaux décideurs qu'il s'agit d'un problème qui mérite d'être abordé. Mais pour transformer la volonté politique en une intervention efficace, nous avons besoin d'une mesure - indicateur de performance, référence - qui nous permette de quantifier la gravité de l'obstacle."
Andrea Chavez, analyste de données stagiaire, a apprécié les efforts de chaque groupe et a souligné le potentiel des résultats préliminaires et des visualisations présentés par certains groupes, qui pourraient servir de base à d'autres travaux au sein de l'ECF. Elle a reconnu les difficultés liées à l'utilisation de nouvelles données et à l'analyse spatiale, mais a également salué les idées, les approches, les efforts de communication et l'intérêt manifesté par les participants. "Nous savons qu'il n'est pas facile de traiter de nouvelles données, et peut-être d'aborder l'analyse spatiale en l'absence de connaissances préalables, mais c'est là le défi", a-t-elle déclaré.
Outre les commentaires des représentants, nous avons également parlé à Guillaume Boeckx, l'un des membres de l'équipe d'Agilytic, afin d'obtenir son point de vue sur le hackathon. Il nous a dit que les participants avaient apprécié le défi, mais qu'ils l'avaient trouvé compliqué. Guillaume a également mentionné que lors des présentations, un groupe s'est distingué en illustrant ses résultats par des lieux spécifiques près de chez lui, ce qui a permis aux participants de s'en rendre compte et de s'y intéresser. Cela a mis en évidence l'importance du sujet et les préoccupations qui l'entourent.
Conclusion
En conclusion, l'événement a démontré que les jeunes scientifiques des données peuvent avoir un impact significatif sur les problèmes du monde réel s'ils disposent des données, des outils et du mentorat appropriés. Il est essentiel que nous continuions à nous engager auprès de la prochaine génération de scientifiques des données et à la soutenir, car nous progressons vers un avenir plus durable. Les perspectives et les solutions qu'ils proposent seront cruciales pour résoudre les problèmes auxquels notre société est actuellement confrontée.